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Voir le jeu en noir et blanc

Troy Murray a pris la décision de troquer son bâton de hockey pour un sifflet après avoir joué junior, et ce fut une bonne décision

Lee Boyadjian
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4 novembre 2016
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Comme plusieurs histoires de réussite au hockey, celle-ci prend naissance lors d'un match avec des minibâtons dans un sous-sol. Mais la différence est que Troy Murray ne jouait pas au hockey avec ses frères. Il arbitrait le match.

« Le sous-sol au complet était une patinoire de hockey; ils jouaient avec des minibâtons et j'étais l'arbitre », se souvient Murray de ses débuts dans le chandail rayé. Sa grand-mère a même confectionné un chandail pour le jeune de quatre ans qui allait ajouter un casque de seconde main et des patins à roues alignées pour compléter son uniforme. Murray avait même son propre sifflet.

Vingt-ans plus tard, ce natif de Regina, Saskatchewan, est l'un des 18 officiels au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans à Sault Ste. Marie, Ontario. Il s'agit d'un groupe d'âge qu'il connaît bien, ayant lui-même joué pour les Hounds de Notre-Dame de la Ligue de hockey junior de la Saskatchewan tout en étant juge de lignes dans la Ligue de hockey de l’Ouest.

Jouant dans une ligue tout en agissant comme officiel au niveau supérieur, Murray – fils d'Al Murray, directeur du dépistage du Lightning de Tampa Bay et ancien dépisteur en chef de Hockey Canada – travaillait aux côtés des mêmes officiels qui l'ont envoyé au banc des punitions pour purger 344 minutes au cours de sa carrière junior.

« J'avais déjà une longueur d'avance sur le niveau auquel je pouvais jouer », dit Murray en riant. « C'est intéressant, parce qu'un soir, ils sont en situation de pouvoir, et le lendemain ce sont tes meilleurs amis et tu travailles avec eux. Et le lendemain, tu es presque convaincu qu'ils travaillent contre toi à l'occasion. »

Un des anciens entraîneurs de Murray dit que cette façon de voir les choses découle peut-être de son style de jeu.

« Lorsque Troy était joueur, ce n'était pas plaisant de jouer contre lui », raconte Clint Mylymok, qui se trouvait derrière le banc des Hounds lorsque Murray patrouillait la ligne bleue. « Il est parfait comme arbitre, parce qu'il connaît tous les trucs du métier. »

« J'ai eu quelques entraîneurs qui m'ont dit que j'étais meilleur arbitre que joueur », dit Murray, le sourire aux lèvres. « Mais, ça m'a toujours fait penser que j'aboutirais peut-être comme arbitre. »

Le personnel des entraîneurs des Hounds a encouragé Murray à poursuivre sa passion grandissante, lui permettant de rater des séances d'entraînement ou des séances vidéo si celles-ci s'ajoutaient à l'horaire après que son horaire comme officiel soit déterminé. Mylymok dit qu'appuyer les joueurs du junior A dans la poursuite de leurs activités à l'extérieur du hockey est tout aussi important que de les préparer pour les matchs.

« Lorsqu’il a commencé, je me souviens d'en avoir parlé à Troy. “Si tu parviens à mettre ton pied dans la porte, tu es exactement ce qu'ils cherchent. ”»

Ces conversations étaient importantes pour Murray qui a dû faire un choix après son hockey junior : continuer à jouer ou devenir officiel. Lorsqu'il a atteint 20 ans, des écoles de la division III de la NCAA et d'autres de l'Alberta Colleges Athletics Conference l’avaient contacté, mais aucune école de la division I de la NCAA ou du Sport interuniversitaire canadien n'avait communiqué avec lui, et c'est là qu'il aurait voulu jouer.

Murray savait aussi que s'il s’engageait à poursuivre des études postsecondaires, il allait sans doute devoir mettre le chandail rayé de côté et ce n'était pas quelque chose qu'il était prêt à faire.

« Je me voyais certainement progresser en tant qu'officiel, et je pense que c'est ce que j'aurais choisi même si j'avais eu le choix [de jouer dans le SIC ou la division I de la NCAA]. »

Son choix était donc clair : le sifflet l'a emporté sur le bâton.

Murray est donc resté chez lui et il a entrepris un diplôme en gestion du sport à l'Université de Regina tout en essayant de jouer dans les rangs seniors en Saskatchewan. Mais les matchs ne lui laissaient pas assez de temps pour se concentrer sur l'arbitrage que Murray ne considérait plus comme une activité à temps partiel. Maintenant âgé de 24 ans, il espère faire carrière comme arbitre et cela prévaut sur presque tous ses autres engagements.

« Évidemment, c'est quelque chose que j'ai toujours en tête; c'est certainement quelque chose que je souhaite faire et que j'aimerais faire », dit Murray à propos d'une carrière pour laquelle il démontre déjà du potentiel. « Comme les joueurs qui rêvent tous d'accéder à la LNH, je pense que tous les arbitres ont aussi ce rêve, surtout lorsque vous atteignez ce niveau de compétition. C'est certainement dans la tête de tout le monde. »

Le Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2016 est le troisième tournoi international auquel il prend part comme officiel, mais son premier comme arbitre. Murray était juge de lignes au tournoi des M17 de 2014 à Sarnia, Ontario, où il a été affecté au match pour la médaille d’or, de même qu'au Défi mondial junior A 2014 à Kindersley, Saskatchewan.

Murray sourit lorsqu'il dit que son objectif cette semaine est de se tailler une place dans le match pour la médaille d'or, sachant qu'il aurait dit la même chose s'il avait été joueur.

« C'est drôle. Nous sommes dix-huit ici et nous ne nous connaissons pas, puis tout d'un coup, nous devenons presque immédiatement des amis et soudainement nous sommes sur la glace à travailler ensemble, mais la compétition est toujours là, ce que beaucoup de gens ne réalisent pas », explique Murray.

Seul huit officiels, quatre arbitres et quatre juges de lignes, travailleront lors des matchs pour les médailles. La sélection dépend du rendement. C'est pourquoi Murray aborde chaque match comme si c'était les éliminatoires, incluant le match préparatoire entre Canada Rouges et les États-Unis qu’il a arbitré.

« Je comprends certainement le point de vue [des joueurs] », dit-il. « Dans certains cas, je comprends pourquoi ils font ce qu'ils font ou pourquoi ils ont fait ce qu'ils n'ont pas fait, mais il y a plusieurs choses que j'ai probablement faites moi-même sachant que ce n'était pas la meilleure chose à faire. Tu comprends pourquoi et parfois tu raisonnes avec eux et tout ce dont tu as besoin c'est d'une réprimande verbale, mais d'autres fois, tu dois imposer de vraies punitions. Mais connaître le jeu est un atout énorme, c'est certain. »

C'est un atout que Murray a utilisé tout au long de sa première saison comme officiel dans la Ligue américaine de hockey. Il espère être invité à la combinaison d'habiletés pour les officiels de la Ligue nationale de hockey l'été prochain dans le but de poursuivre son cheminement dans les rangs professionnels.

Voilà un objectif que partagent bon nombre des officiels sur la glace cette semaine à Sault Ste. Marie.

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
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(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

ssharkey@hockeycanada.ca

 

Jeremy Knight
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(647) 251-9738

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