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sanikiluaq girls feature

Une expérience inouïe

Grâce au soutien local, un groupe de filles d'une communauté isolée du Nunavut effectue le voyage d'une vie pour aller sur la glace avec une athlète olympique

Kelsey Chadwick
|
28 juillet 2017
|

Comment vous sentiriez-vous si vous saviez que toute une communauté appuie votre passion et croit en votre avenir?

Il n'est certes pas exagéré de dire que Sanikiluaq au Nunavut est isolée; la communauté de moins de 900 habitants se situe sur une île au milieu de la baie d'Hudson. C'est la communauté la plus au sud du Nunavut, mais elle n'est accessible que par la voie des airs.

C'est là que se manifeste un grand esprit communautaire, qui, deux fois au cours de la dernière année, a relevé le défi pour s'assurer que ses jeunes filles avaient l'occasion de jouer au hockey.

Cette fois-ci, c'était l'occasion pour 11 filles de se rendre à Winnipeg, au Manitoba, pour assister à l'école de hockey annuelle de la triple médaillée d’or olympique Sami Jo Small.

« Sami Jo a invité les filles à se joindre gratuitement à son camp estival à Winnipeg si elles pouvaient s'y rendre », explique Michael Small, enseignant et entraîneur de hockey à Sanikiluaq. « Après trois mois d'activités de financement frénétiques et un grand soutien de la communauté qui m'a littéralement fait pleurer, nous envoyons 11 filles de notre programme au camp de hockey. »

Grâce à diverses activités de financement, Sanikiluaq a recueilli 9 000 $, un don du bingo hebdomadaire de la garderie et des rabais de Calm Air afin que toutes les filles puissent avoir l'occasion d'améliorer leurs habiletés et de vivre l'expérience d'une vie auprès d'une athlète olympique.

« Le sport m'a tellement appris que je veux qu'elles aient la même occasion d'apprendre à propos d'elles-mêmes et des gens qui les entourent par l'intermédiaire du sport », a dit Sami Jo Small qui a gardé le but du Canada aux Olympiques de 2002 et qui était gardienne de but substitut aux Jeux de 1998 et de 2006. « Je veux aussi qu'elles viennent ici et qu'elles éduquent les autres filles au camp sur la vie là où elles habitent, qu'il y ait des échanges; je crois que c'est très important. »

Ce n'est pas la première fois que Small invite des filles du Nord à assister à son camp et elle-même s'est rendue dans plusieurs communautés grâce à son travail auprès de Right to Play et du programme Bon départ de Canadian Tire.

Dans toutes les communautés qu'elle a visitées, elle a lancé l'invitation aux filles d'assister gratuitement à son camp estival si elles peuvent se rendre dans sa ville d'origine.

« Je pense que c'est la bonne chose à faire; chaque année, j'essaie de rendre [le camp] culturellement inclusif », dit-elle. « Le hockey est un sport capable de combler le fossé, et quand vous êtes sur la glace, vous devenez une joueuse de hockey. »

C'est la première année que Sanikiluaq présente du hockey féminin; plus tôt cette année, la ville a reçu de l'équipement d'une valeur de plus de 20 000 $ de Bon départ et la communauté s'est mobilisée pour couvrir les frais d'expédition.

La saison ayant été écourtée en raison du temps doux (la patinoire de glace naturelle est entièrement à la merci du temps), assister au camp a permis à 11 filles de passer un peu plus de temps sur la glace et d'apprendre de nouvelles habiletés et de nouveaux exercices qu'elles pourront rapporter chez elles en vue de la prochaine saison.

« Je voulais apprendre plus d'activités et d'exercices sur la glace », a dit Rita Ulaaju Crow, une des joueuses de Sanikiluaq possédant le plus d'expérience. « J'aimerais revenir au camp de hockey s'il y en a un autre l'an prochain et je veux dire merci parce que nous avons appris beaucoup de nouvelles choses et que nous ne faisons jamais autant d'exercices chez nous. »

Michael Small n'a pas assisté au camp à Winnipeg, mais il espère que les filles ont appris du fait d'être exposées à un style de vie différent.

« L'occasion de tisser des liens et de s'amuser », voilà ce qu'il voulait que le voyage soit pour les filles. « En espérant qu'elles créeront des souvenirs qui dureront toute leur vie, qu'elles développeront des aptitudes de chefs de file et qu'elles auront encore plus d'enthousiasme à jouer le sport que nous aimons tous. »

Sami Jo dit qu'elle a été agréablement surprise qu'une petite communauté comme Sanikiluaq ait pu recueillir les fonds pour envoyer autant de filles au camp, et elle a de grands espoirs pour l'avenir de la communauté au hockey féminin.

« Je pense que le fait qu'ils acceptent pleinement le hockey féminin est fantastique, mais ce qui est plus important c'est qu'ils développent de solides meneuses dans leur communauté », dit-elle. « Ils disent à leurs jeunes filles que les filles sont importantes, et je crois que c'est un pas énorme pour ces jeunes filles. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

ssharkey@hockeycanada.ca

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

jknight@hockeycanada.ca

 

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