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Le plus long match

Retour en arrière, un an après la finale épique de la Coupe TELUS 2014

David Brien
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20 avril 2015
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Il n’y a rien comme jouer en prolongation en séries éliminatoires au hockey. La pression, les nerfs, le sentiment d’urgence, la toute petite seconde nécessaire pour marquer, pour devenir un héros.

Quand le capitaine Martin-Olivier Cardinal a fait vibrer les cordages avec 5 min 25 s à écouler en troisième période du match pour la médaille d’or de la Coupe TELUS 2014, permettant aux Grenadiers de Châteauguay de créer l’égalité contre les Mintos de Prince Albert, tous les partisans réunis à Mosaic Place à Moose Jaw, en Saskatchewan, et les gens à la maison qui regardaient la partie à TSN2, savaient que le match entrait dans une zone où le prochain but allait décider du sort de la partie.

Ils n’avaient juste pas prévu que cela allait prendre 53 autres minutes d’action. Le hockey est un sport où chaque seconde compte; cette partie en a compté 6 516.

Tandis que les secondes avançaient vers la fin de la troisième période de prolongation et que le match est devenu le plus long de l’histoire, vieille de 41 ans, du Championnat national midget du Canada, les Mintos ont eu la chance qu’ils attendaient.

« Lorsque j’ai vu que nous avions bloqué un tir dans notre territoire, ma première réaction a été de foncer aussi vite que possible dans l’espoir de descendre à deux contre un, ce que nous avons réussi », se souvient Dakota Boutin.

Avançant vers le filet de Châteauguay, Boutin a accepté une passe parfaite de Lance Yaremchuk et a décoché un tir derrière la mitaine étirée du cerbère des Grenadiers Étienne Montpetit pour mettre fin au marathon de 108 minutes et 38 secondes de hockey.

« Nous ne pensions vraiment pas finir notre saison ainsi », affirme Boutin à propos de la conquête du troisième titre national des Mintos en neuf ans. « Mais en y repensant aujourd’hui, ce sera un souvenir qu’on n’oubliera jamais. »

Alors à l’exception du but gagnant de Boutin, qui vient en tête de liste des moments les plus mémorables de la vie de chaque porte-couleurs des Mintos, et des Grenadiers mais pour une toute autre raison, que retient-on du fait de jouer 108 minutes de hockey?

La fatigue, évidemment.

Montpetit a terminé la rencontre avec 57 arrêts, dont 28 en prolongation, alors que le portier des Mintos, Connor Ingram, a fermé la porte à 60 reprises, bloquant notamment 23 rondelles après le temps réglementaire. À la fin du duel, les deux ont retraité au vestiaire exténués physiquement et mentalement.

« Il y avait toutes sortes de barres tendres et de boissons Gatorade, des trucs pour élever notre niveau d’énergie », se souvient Ingram. « Mais quand vous jouez sur la scène nationale et en direct à la télévision, dans un match que vous souhaitez atteindre depuis neuf mois, vous ne devriez pas avoir de misère à trouver l’énergie et la motivation additionnelle. »

« Je perdais rapidement de l’énergie en fin de partie, mais tous les joueurs vivaient la même chose, donc nous ne pensions pas qu’une équipe avait un avantage à ce moment », mentionne Montpetit. « Je ne pensais pas à ça. Je me concentrais à effectuer des arrêts importants et à garder les choses simples, comme je l’avais fait avant pour me rendre à ce point dans le tournoi. »

Les gardiens de but représentaient le dernier des soucis des deux entraîneurs-chefs, Bruce Richardson de Châteauguay et Ken Morrison de Prince Albert, qui devaient composer avec les corps et esprits fatigués de leurs 18 patineurs.

« Je savais quels types de joueurs j’avais et qui représentaient mes menaces offensives », explique Richardson, qui dirige maintenant les Tigres de Victoriaville de la LHJMQ. « Pour gagner en prolongation, vous devez utiliser vos joueurs offensifs aussi souvent que possible, mais la réalité c’est qu’ils sont rarement vos meilleurs éléments défensifs, donc cela s’avère une situation très risquée. »

Et c’est là que la prolongation laisse place à bien du plaisir. À mesure que les minutes passaient, et que les meilleurs jouaient de plus en plus, les entraîneurs étaient tentés de trouver sur leur banc celui qui allait se démarquer.

Les partisans des Oilers d’Edmonton se souviennent de Petr Klima qui avait sauté sur la glace en troisième période de prolongation du match no 1 de la finale de la Coupe Stanley de 1990 pour inscrire le but de la victoire et propulser Edmonton vers un cinquième championnat.

Mais pour les deux entraîneurs, sortir son « Petr Klima » était plus facile à dire qu’à réaliser.

« Vous ne voulez pas vraiment faire appel à un joueur qui n’a presque pas joué pour le mettre dans une situation où la pression est si forte », analyse Richardson. « Vous devez penser au joueur, mais au jeune aussi; vous ne voulez pas le placer dans une situation inconfortable en prolongation, à la Coupe TELUS, lorsqu’il n’a jamais vécu de pression durant l’année. »

En fin de compte, ce facteur n’a pas été important puisque c’est Boutin, une pièce maîtresse de l’offensive des Mintos, qui a joué les héros.

Pour les Grenadiers, la déception de la défaite restera en eux pour un bon moment. Mais même s’il avait facilement pu penser à cet échec, Châteauguay a choisi de jeter son regard sur l’aventure et non le résultat.

« Nous avons senti que nous avions accompli quelque chose d’immense tout en ressentant de la déception », exprime Cardinal. « Nous avons jasé après la rencontre et avons dit que nous n’avions rien à nous reprocher. Nous avions tout donné donc nous ne pouvions nous blâmer pour cette défaite. »

« Ça peut sembler cliché de dire cela, mais nous avons travaillé ensemble pendant près de 90 matchs cette saison et chaque moment nous a aidés à évoluer en tant que joueurs et individus. »

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