Les trois matchs de la Série de la rivalité présentés cette semaine marqueront la première présence d’Élizabeth Giguère au sein de l’équipe nationale féminine
C’est cette semaine que le rêve d’Élizabeth Giguère deviendra réalité.
Pour la toute première fois, la jeune femme fera partie de l’équipe
nationale féminine, qui affrontera les États-Unis lors de la Série de la
rivalité.
Maintenant âgée de 25 ans, Giguère a dû patienter quelques années avant
d’être enfin sélectionnée.
« Je n’étais peut-être pas prête au début, il y a environ cinq ans,
reconnaît la joueuse originaire de Québec. Je me suis toujours dit que si
je continuais à m’améliorer et à travailler sur moi-même, je pouvais croire
en mon rêve. C’est sûr que je n’allais pas abandonner. Même si j’ai 25 ans,
je suis encore dans mes meilleures années. Je suis contente d’avoir ma
chance. »
Tout n’a pas toujours été au beau fixe dans le parcours de l’attaquante.
Plusieurs épreuves se sont dressées devant elle, et ce, dès l’enfance.
Même si ses cousins et cousines avaient réussi à lui donner la piqûre du
hockey, Giguère a néanmoins dû travailler fort pour convaincre ses parents
qu’il s’agissait d’une véritable passion.
« Mes parents ne voulaient pas m’inscrire au hockey parce que ça coûtait
beaucoup d’argent. Mais je voulais vraiment essayer, ça avait l’air
plaisant », raconte celle dont la joueuse préférée n’est nulle autre que
Marie-Philip Poulin. « J’ai commencé à économiser des sous et, à un moment
donné, ma mère m’a demandé pourquoi je faisais ça. Je lui ai répondu que
c’était pour jouer au hockey. Mes parents ont compris qu’ils n’avaient plus
trop le choix! J’ai commencé à jouer au hockey l’année suivante, et j’ai
tout de suite aimé ça, même si je n’étais pas vraiment bonne. »
C’est dans des équipes composées majoritairement de garçons que Giguère a
disputé ses premières saisons, avant de se joindre aux filles aux niveaux
M15 et M18, avec les Citadelles de Québec.
Après avoir joué pour le Cégep de Limoilou pendant trois ans au cours
desquelles elle a remporté un championnat, un titre de Joueuse par
excellence, un titre de Recrue de l’année en plus de terminer au premier
rang des pointeuses de son équipe à deux reprises, la joueuse devait
maintenant décider à quelle université s’inscrire.
Rapidement, l’Université Clarkson est devenue l’option privilégiée par la
famille au grand complet.
« C’était difficile au début, car je ne voulais pas quitter le Québec »,
admet Giguère, qui a précédemment représenté le Canada au Mondial féminin
des M18 en 2015 ainsi qu’à la Coupe des nations en 2017. « Je ne savais pas
parler anglais. Je ne voulais pas aller loin de chez moi. Mes parents m’ont
encouragée à y aller pour apprendre l’anglais. Comme ce n’était qu’à cinq
heures de route, je suis allée visiter l’Université Clarkson, et j’ai
vraiment aimé ça! C’est une petite école, et les membres du personnel m’ont
rassurée en me disant qu’ils allaient m’aider. Le hockey est aussi très bon
là-bas. »
À sa première saison, en 2017-2018, Clarkson est parvenue à atteindre le
Championnat national universitaire américain (Frozen Four). Lors de la
finale, c’est Giguère qui a joué les héroïnes en marquant le but vainqueur
en prolongation.
Giguère est devenue l’une des meilleures joueuses du hockey universitaire;
elle a notamment été nommée deux fois à la première équipe des étoiles
américaines, de même que Recrue de l’année et Joueuse par excellence de
l’année de l’ECAC. Elle a également été la meilleure pointeuse des Golden
Knights lors de trois saisons consécutives et la meilleure pointeuse de la
NCAA. De plus, en 2019-2020, elle a reçu le prix Patty-Kazmaier remis à la
meilleure joueuse du hockey féminin de la NCAA.
Après quatre saisons à Clarkson, dont la dernière à titre de capitaine de
l’équipe, Giguère trônait au sommet des meilleures pointeuses de l’histoire
de l’établissement grâce à ses 233 points récoltés en 137 matchs (99 buts
et 134 mentions d’aide).
En raison de la pandémie, Giguère a pu disputer une cinquième saison dans
la NCAA avec l’Université du Minnesota à Duluth, avec qui elle a atteint la
finale du tournoi national pour une deuxième fois tout en étant nommée à la
deuxième équipe des étoiles américaines.
Cette année supplémentaire lui a permis de totaliser 295 points en carrière
dans la NCAA, ce qui lui vaut le sixième rang dans l’histoire du circuit.
« Mon meilleur souvenir, c’est probablement d’avoir gagné le Championnat
national universitaire américain », affirme celle qui avait aussi marqué un
but en prolongation lors des quarts de finale du tournoi. « C’est assez dur
à battre. Les dernières années où j’ai été capitaine ont plutôt été
difficiles pour tout le monde, parce qu’on était en pleine pandémie, mais
je n’y changerais absolument rien. Je vais aussi me souvenir toute ma vie
de mon année à l’UMD. C’est l’une des plus belles années de ma vie. On
s’est rendues en finale, et ça aurait été formidable de remporter un autre
titre national. »
Ces années passées chez nos voisins du sud ont aussi façonné ce qu’est
devenue Élizabeth Giguère.
Que ce soit en tant que hockeyeuse ou tout simplement en tant que personne,
elle ne regrette aucunement sa décision d’y être allée, puisqu’elle prend
conscience que sa vie a changé en mieux.
« Sur une échelle d’un à dix, j’étais à un au tout début et je suis
maintenant rendue à dix », estime celle qui joue désormais pour le Pride de
Boston dans la Premier Hockey Federation. « C’est incroyable! Je ne parlais
aucun mot d’anglais, j’étais gênée et très réservée. J’ai vraiment grandi
en tant que personne. Je suis plus mature, et maintenant bilingue. Comme
joueuse de hockey, j’ai appris un tas de choses avec mes entraîneurs à
Clarkson. J’ai ensuite pu découvrir une autre perspective avec
Minnesota-Duluth, ce qui m’a permis d’en apprendre davantage. »
Hormis Boston, le prochain chapitre de la carrière de Giguère s’écrira dans
l’ouest du continent avec le Canada.
S’il s’agit de la première présence de la joueuse avec l’équipe nationale
féminine, l’entraîneur-chef de la formation, Troy Ryan, suit ses
performances depuis un certain temps.
« Je me rappelle qu’elle avait déjà participé à l’un de nos camps
préparatoires à Halifax en vue du Mondial féminin », se rappelle Ryan, qui
est à la barre de l’équipe depuis l’été 2019. « Au camp estival en août
dernier, nous l’avons trouvée très bonne. Elle semblait confiante et à
l’aise. Nous nous sommes mis à la suivre davantage. Nous la suivions déjà,
mais nous avons vraiment aimé ce qu’elle nous a montré au camp en août. »
Et quoi de mieux que d’affronter les États-Unis en guise de baptême de feu
avec la formation canadienne?
« Le fait que la Série de la rivalité se déroule quelques semaines
seulement après le Championnat mondial féminin nous permet de renouveler
les fondations de notre programme, renchérit l’entraîneur d’expérience.
Nous trouvions donc qu’il s’agissait d’un moment idéal pour elle de
disputer des matchs face aux Américaines. Elle est évidemment une joueuse
très talentueuse qui aime créer des occasions à l’offensive. Nous allons
essayer de lui donner autant d’informations que possible tout en la
laissant se guider par son instinct. »
Après seulement quelques jours passés en compagnie des autres joueuses de
l’équipe, Élizabeth Giguère est déjà bien consciente de l’importance de ces
trois matchs, autant collectivement qu’individuellement.
« C’est très important de battre les Américaines, conclut Giguère. Dans mon
cas, ce sera mon premier vrai match face aux États-Unis. On peut voir à la
télévision comme ça peut devenir intense, j’ai hâte de vivre ça. Je devrai
beaucoup observer pour apprendre les systèmes de jeu, le fonctionnement de
l’équipe, et tout ça. Ça ne me stresse pas, j’aime apprendre. J’ai déjà
appris beaucoup de trucs après seulement quelques entraînements. Je vais
simplement jouer au hockey en espérant que tout se passe bien. »
Annonce de la formation de l’équipe nationale féminine du Canada pour le Championnat mondial féminin 2024 de l’IIHF
Vingt médaillées d’argent de 2023 porteront l’unifolié à Utica, dans l’État de New York
CALGARY, Alberta – Hockey Canada a dévoilé le nom des 23 joueuses qui feront partie de l’équipe nationale féminine du Canada, qui tentera de se réapproprier le titre au Championnat mondial féminin 2024 de l’IIHF, présenté du 3 au 14 avril à Utica, dans l’État de New York.
Trois gardiennes de but, sept défenseures et treize avants ont été choisies par la directrice générale Gina Kingsbury (Rouyn-Noranda, QC/Toronto, LPHF), l’entraîneur-chef Troy Ryan (Spryfield, NS/Toronto, LPHF) et la première responsable du développement des joueuses et du dépistage Cherie Piper (Scarborough, ON). Les entraîneuses adjointes Kori Cheverie (New Glasgow, NS/Montréal, LPHF), Courtney Kessel (Mississauga, ON/Boston, LPHF) et Caroline Ouellette (Montréal, QC/Université Concordia, RSEQ), de même que le consultant des gardiennes de but Brad Kirkwood (Calgary, AB/Toronto, LPHF), ont aussi contribué à la sélection.
La formation de 23 joueuses comprend :
Deux joueuses qui en seront à une première participation au Championnat mondial féminin de l’IIHF (Julia Gosling, Nicole Gosling)
Vingt joueuses qui ont remporté l’argent au Championnat mondial féminin 2023 de l’IIHF à Brampton (Ambrose, Bourbonnais, Campbell, Clark, Desbiens, Fast, Fillier, Jenner, Larocque, Maltais, Maschmeyer, Nurse, O’Neill, Poulin, Rattray, Serdachny, Shelton, Spooner, Stacey et Turnbull)
« Les dernières sélections sont toujours difficiles, a déclaré Kingsbury. Nous avons demandé au personnel entraîneur d’évaluer le groupe dans son ensemble afin de choisir les joueuses qui nous donneraient les meilleures chances de remporter la médaille d’or. Nous avons très hâte de voir ces 23 joueuses à l’œuvre. Il s’agit d’un groupe qui mise à la fois sur l’expérience, le leadership, la force de caractère et la jeunesse, et en qui nous avons confiance. »
Le tournoi à dix équipes comprend le Canada dans le groupe A avec l’équipe hôte du tournoi, les États-Unis, ainsi que la Finlande, la Suisse et la Tchéquie. Le groupe B est formé de l’Allemagne, de la Chine, du Danemark, du Japon et de la Suède.
Le Canada amorce la compétition contre la Finlande le 4 avril et a rendez-vous avec la Suisse le 5 avril et la Tchéquie le 7 avril, avant de conclure sa ronde préliminaire face à ses rivales des États-Unis le 8 avril.
Les Canadiennes affronteront les Finlandaises à 15 h HE le 30 mars à l’occasion d’un match préparatoire disputé en Ontario à la Slush Puppie Place de Kingston, domicile des Frontenacs de Kingston de la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL). Les billets seront mis en vente au public dès 10 h HE le vendredi 8 mars au HockeyCanada.ca/Billets. Ils seront offerts à partir de 20 $, frais applicables en sus.
TSN et RDS, partenaires officiels de diffusion de Hockey Canada, assureront une couverture exhaustive du Championnat mondial féminin 2024 de l’IIHF et diffuseront tous les matchs de la ronde préliminaire, des quarts de finale, des demi-finales et de la ronde des médailles à l’Adirondack Bank Center. RDS couvrira tous les affrontements d’Équipe Canada, en plus de deux quarts de finale, des demi-finales, de même que des matchs pour les médailles de bronze et d’or.
Pour plus de renseignements de la Fédération internationale de hockey sur glace, veuillez consulter le site officiel du tournoi au 2024.womensworlds.hockey.
En 22 présences au Championnat mondial féminin de l’IIHF, le Canada a remporté 12 médailles d’or (1990, 1992, 1994, 1997, 1999, 2000, 2001, 2004, 2007, 2012, 2021, 2022), neuf médailles d’argent (2005, 2008, 2009, 2011, 2013, 2015, 2016, 2017, 2023) et une de bronze (2019).
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Meghan Agosta annonce sa retraite de l’équipe nationale féminine du Canada
La triple médaillée d’or olympique et double championne mondiale accroche ses patins après 16 saisons
CALGARY, Alberta — La triple médaillée d’or des Jeux olympiques et double médaillée d’or du Championnat mondial féminin de l’IIHF Meghan Agosta (Ruthven, ON) a officiellement annoncé sa retraite de la compétition internationale au sein de l’équipe nationale féminine du Canada vendredi.
C’est en 2004 que l’athlète maintenant âgée de 37 ans a entamé son parcours dans le programme national féminin, avant de gagner l’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2006, 2010 et 2014. Elle a notamment remporté les titres de Meilleure pointeuse, Joueuse par excellence et Meilleure avant en 2010, année où elle a aussi été sélectionnée au sein de l’équipe des étoiles des médias. Avec un palmarès qui inclut également l’argent aux Jeux olympiques de 2018, elle termine sa carrière en sixième place pour le nombre de buts (85) et de points (176) dans l’histoire d’Équipe Canada, et au septième rang pour le nombre de mentions d’aide (91).
Agosta a aussi représenté le pays à huit occasions au Championnat mondial féminin de l’IIHF, récoltant au passage deux médailles d’or (2007 et 2012) et six d’argent (2008, 2009, 2011, 2013, 2016 et 2017). Ayant fait ses débuts dans le programme au sein de l’équipe nationale féminine de développement du Canada en 2004, elle a obtenu trois médailles d’or à la Coupe Air Canada (2005, 2007 et 2008), de même que l’or à la Coupe MLP 2009. Agosta est la meilleure pointeuse dans l’histoire de l’équipe nationale féminine de développement du Canada (23-27—50 en 32 parties).
« Maintenant que le temps est venu de tirer ma révérence, je ne peux m’empêcher de repenser à mon parcours, a déclaré Agosta. Le parcours d’une enfant qui rêvait de porter l’unifolié sur la scène mondiale. Je me souviens du moment où j’ai enfilé le chandail pour la première fois, de mes participations au Mondial féminin et aux Jeux olympiques. Pas de doute, mon rêve s’est réalisé. Avec le recul, et tandis que j’entame ce nouveau chapitre de ma vie avec en prime une petite fille impatiente de suivre mes traces, je ressens une grande fierté. Je chéris chaque instant de ma carrière, et je suis extrêmement reconnaissante envers ma famille, mes coéquipières, mes entraîneurs et mes entraîneuses. Si j’ai pu me rendre aussi loin, c’est grâce à leur appui indéfectible, qui a nourri chaque foulée, chaque but et chaque victoire au fil du temps. »
Agosta a joué pendant deux saisons (2011-2013) avec les Stars de Montréal dans la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF), remportant notamment la Coupe Clarkson en 2012 et devenant la première joueuse à recevoir le trophée Angela James Bowl deux saisons de suite à titre de meilleure pointeuse de la ligue. Elle a également été nommée Joueuse de l’année de la LCHF pour la saison 2011-2012, la même année où elle a établi le record de points en une saison (41-39—80 en 27 parties). Agosta a remporté l’or avec l’Ontario aux Jeux d’hiver du Canada 2003, de même qu’avec Ontario Rouge lors du Championnat national féminin des moins de 18 ans 2005.
À cela s’ajoutent quatre saisons à l’Université Mercyhurst (2006-2009, 2010-2011), où elle a agi à titre de capitaine de l’équipe lors de ses deux dernières campagnes, aidant les Lakers à atteindre le match de championnat au Frozen Four de la NCAA en 2009. Sélectionnée au sein de la première équipe des étoiles américaines lors de chacune de ces quatre saisons, Agosta a conclu sa carrière universitaire au tout premier rang de l’histoire de la NCAA pour le nombre de buts (157) et de points (303).
« Je serai à jamais redevable à ma famille, dont l’amour et les sacrifices ont toujours été au cœur de mes succès. À mes coéquipières, mes sœurs sur la patinoire, merci pour votre amitié, pour les rires et pour nos triomphes. Les liens précieux qui nous unissent transcendent notre sport. À mes entraîneurs et entraîneuses, qui m’ont guidée et encadrée tout au long de ma carrière, sachez que votre impact dans ma vie va bien au-delà du hockey. Si je suis la joueuse et la personne que je suis aujourd’hui, c’est beaucoup grâce à vous. Aux Canadiens et Canadiennes qui ont fait sentir leur appui absolu partout dans le monde, merci de votre passion, qui nous a portées lors de chaque affrontement. Ce fut un honneur de porter les couleurs de mon pays avec fierté et de servir d’inspiration à la prochaine génération d’athlètes. »
Avant d’annoncer sa retraite, Agosta a mis à profit ses études en justice pénale et en psychologie criminelle en entamant une carrière au sein des forces de l’ordre. Profitant d’une pause après les Jeux olympiques de 2014 pour suivre sa formation à l’école de police, elle est devenue agente de la paix à temps plein au sein du Service de police de Vancouver en mai 2015. Parvenant à concilier ses fonctions de policière et sa carrière de hockeyeuse, Agosta a fait son retour au sein de l’équipe nationale féminine du Canada en 2015 en vue des Jeux olympiques de 2018.
« Nous souhaitons à Meghan la meilleure des chances suivant sa retraite de l’équipe nationale féminine », a exprimé Cherie Piper (Scarborough, ON), première responsable du dépistage et du développement des joueuses. « Nous la remercions pour son apport à Hockey Canada, au programme national féminin ainsi qu’à notre sport dans son ensemble. Dotée d’un talent remarquable, Meghan a été un atout inestimable pour Équipe Canada sur la scène internationale et une membre importante de notre groupe lors de quatre éditions des Jeux olympiques. Elle aura marqué à jamais le monde du hockey. Nous ne pouvons que lui souhaiter tout le succès qu’elle mérite dans sa carrière au sein du Service de police de Vancouver. »
Pour lire l’annonce personnelle d’Agosta, cliquez ici.
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Aperçu de la Série de la rivalité : Canada c. États-Unis
Dimanche 11 février | 13 h HC | Saint Paul, Minnesota | Match no 7
Le match n o 7 fera foi de tout pour une deuxième année de suite.
Pour cet affrontement contre les États-Unis,
l’équipe nationale féminine du Canada traverse la frontière à destination du Xcel Energy Center, qui accueillera
la finale de la Série de la rivalité dimanche après-midi. Les Canadiennes,
qui ont une fois de plus effacé un déficit de 3-0 dans la série pour forcer
la tenue d’une partie décisive, voudront répéter l’exploit d’un balayage
inversé.
Dernière rencontre entre les deux équipes
Vendredi, le Canada
a blanchi les États-Unis par la marque de 3-0 au Brandt Centre de Regina, en Saskatchewan, pour égaler la série. Natalie
Spooner a ouvert le pointage en avantage numérique dans la première minute
du dernier tiers, en plus d’ajouter une aide à sa fiche. Emily Clark et
Sarah Nurse ont ajouté chacune un but pour creuser l’écart en faveur du
Canada, et Emerance Maschmeyer a réalisé une performance exceptionnelle,
repoussant 27 tirs pour obtenir le jeu blanc.
À surveiller
Emily Clark a été galvanisée par l’appui de la foule dans sa province natale
en Saskatchewan. Après plusieurs occasions à Saskatoon, la capitaine
adjointe de la formation d’Ottawa dans la LPHF a touché la cible à Regina
pour doubler l’avance du Canada. La joueuse de 28 ans a inscrit un but et
quatre points en sept parties pour la capitale nationale. Natalie Spooner a
également su transposer ses succès dans la LPHF à son retour avec Équipe
Canada. Elle occupe actuellement le
premier rang des meilleures buteuses de la LPHF avec sept buts en neuf matchs.
Du côté des États-Unis, ce sont Alex Carpenter et Gabbie Hughes qui mènent à
ce chapitre avec trois buts chacune lors des six premières parties de la
série. Ce succès sur la scène internationale est à l’image de leurs
performances dans la LPHF. Carpenter est la meilleure pointeuse de la ligue
(5-6—11), tandis que Hughes a récolté deux buts et une mention d’aide pour
Ottawa. Les unités spéciales des États-Unis ont également été très efficaces
en désavantage numérique. Elles ont su résister 20 fois en 22 infériorités
numériques lors des six premiers matchs.
Spooner s’inscrit dans l’histoire
Spooner a marqué l’histoire d’Équipe Canada vendredi en inscrivant le 500
e but de l’équipe nationale féminine contre les États-Unis dans
cette rivalité qui compte désormais 182 matchs. L’attaquante vétérane – qui
a également marqué le 300 e but d’Équipe Canada le 7 avril 2012 –
ajoute ainsi à nouveau son nom à la liste des auteures d’un but historique,
qui comprend France St-Louis (1 er but – 28 mars 1990), Dana
Antal (100 e but – 28 novembre 1999), Gina Kingsbury (200
e
but – 1 er janvier 2006) et Brianne Jenner (400 e but
– 14 février 2019).
Rétrospective
Le Canada présente un dossier de 4-2 contre les Américaines au Minnesota –
et une fiche de 3-1 au Xcel Energy Center – depuis la première rencontre,
qui a eu lieu avant les Jeux de Nagano, en octobre 1997. Lors du plus récent
match dans cet État féru du hockey le 3 décembre 2017, Marie-Philip Poulin
avait fait mouche en deuxième période pour niveler la marque, puis Jenner
avait compté après 37 secondes de jeu en prolongation pour donner
une victoire de 2-1 au Canada.
Fiche de tous les temps : le Canada mène 103-78-1 (23-19 en PROL. ou TB)
Buts pour le Canada : 502
Buts pour les États-Unis : 443
ENF : Rapport d'après-match – USA 4, CAN 2 (Match 3)
Poulin et Nurse marquent dans un revers du Canada.
Aperçu de la Série de la rivalité : Canada c. États-Unis
Vendredi 9 février | 19 h HC | Regina, Saskatchewan | Match no 6
Dernier arrêt en sol canadien pour la Série de la rivalité!
L’équipe nationale féminine du Canada espère garder en vie ses espoirs d’une remontée dans ce qui sera le sixième
affrontement de la série, vendredi au Brandt Centre de Regina.
Dernière rencontre entre les deux équipes
Le Canada est revenu de l’arrière et
a vaincu les États-Unis par la marque de 4-2 mercredi soir au SaskTel Centre de Saskatoon. Brianne Jenner s’est emparée
d’un rebond pour niveler la marque en deuxième période avant de voir Ashton
Bell, Renata Fast et Laura Stacey toucher la cible à leur tour dans les
dernières minutes de jeu en troisième pour maintenir les espoirs des
Canadiennes en vie. Ann-Renée Desbiens a réalisé 14 arrêts dans la victoire.
À surveiller
Il ne faut jamais sous-estimer la capacité des défenseures canadiennes à
générer de l’offensive. Mercredi, la moitié des buts de l’équipe sont venus
de la ligne bleue, ce qui s’inscrit parfaitement dans la tendance observée
jusqu’ici dans la LPHF. Bell compte quatre mentions d’aide avec Ottawa,
tandis que Fast a obtenu son premier filet de la saison pour Toronto samedi
dernier, auquel s’ajoutent ses deux aides. Et c’est sans oublier Ella
Shelton, qui occupe le tout premier rang des pointeuses chez les arrières de
la LPHF avec neuf points (3-6—9) en autant de matchs.
C’est Grace Zumwinkle qui a ouvert le pointage pour les Américaines
mercredi, ce qui ne devrait guère vous étonner si vous avez suivi le premier
mois d’activité dans la LPHF. Zumwinkle excelle au sein de l’équipe du
Minnesota, son État natal. Elle présente une fiche de huit points (6-2—8) en
neuf rencontres, ce qui la place en tête des pointeuses de son club et à
égalité au cinquième rang dans la ligue. L’avant de 24 ans a pris part à
deux éditions du Mondial féminin, en plus d’avoir fait partie de la
formation américaine lors des Jeux olympiques de 2022.
Bienvenue dans le club des 100!
Ce sera un jalon important pour Fast, qui deviendra la 32 e
joueuse – et la 9 e défenseure – à avoir disputé 100 matchs à
l’international au sein de l’équipe nationale féminine du Canada.
Avec son but mercredi, la native de Burlington, en Ontario, cumule 44 points
(7-37—44) en 99 parties dans l’unifolié, ce qui lui vaut le 10 e
rang de l’histoire parmi les défenseures canadiennes, à égalité avec Carla
MacLeod.
Rétrospective
L’histoire est-elle est train de se répéter? Rappelons que l’an dernier, le
Canada a perdu les trois premiers affrontements avant de revenir de
l’arrière pour remporter la Série de la rivalité.
Le Canada présente un dossier de 9-2 en Saskatchewan – et de 2-0 à Regina –,
une fiche qui remonte à une série de trois rencontres disputées en octobre
1997 à Saskatoon, Regina et Melfort en préparation aux Jeux olympiques de
Nagano. Jennifer Botterill avait inscrit le premier but lors du dernier duel
entre les deux formations à Regina, le 6 octobre 2005. Danielle Goyette et
Dana Antal avaient marqué en troisième période, et
les Canadiennes avaient eu le dessus 3-2 sur les Américaines.
Fiche de tous les temps : le Canada mène 102-78-1 (23-19 en PROL. ou TB)
Buts pour le Canada : 499
Buts pour les États-Unis : 443
La nouvelle membre de l’équipe nationale féminine du Canada, Maggie Connors, au centre en compagnie de Marie-Philip Poulin et de Natalie Spooner, avant le match de la Série de la rivalité du 7 févr. à Saskatoon, en Saskatchewan.
Du rêve à la réalité pour Connors
Quatorze ans après avoir rencontré Natalie Spooner, Maggie Connors foule la glace aux côtés de son idole d’enfance au sein de l’équipe nationale féminine du Canada
Quand Maggie Connors avait 10 ans, sa mère l’a inscrite à un concours qui permettait à la personne gagnante de passer une journée avec l’équipe nationale féminine du Canada.
Seulement quelques mois après avoir remporté l’or olympique à Vancouver, l’équipe, qui comptait notamment dans ses rangs Hayley Wickenheiser, Jayna Hefford, Caroline Ouellette, Marie-Philip Poulin et Jocelyne Larocque, s’était alors rendue à St. John’s, la ville natale de Connors à Terre-Neuve-et-Labrador, pour la Coupe des 4 nations 2010.
« C’était essentiellement comme une journée dans la vie d’Équipe Canada qui donnait l’occasion de passer du temps avec les membres de la formation, d’obtenir des autographes, de participer à un échauffement sur glace et d’assister à un match », se souvient Connors.
La chance a souri à Connors, qui a remporté le concours et ainsi été jumelée à Natalie Spooner, alors âgée de 20 ans, pour la journée.
« Elle était ma mentore d’un jour, raconte Connors. C’est fou de voir toute l’importance des petites interactions avec le public, notamment les jeunes joueurs et joueuses de hockey, car depuis ce jour-là, j’ai toujours dit que Natalie Spooner était ma préférée. »
Quatorze ans plus tard, la hockeyeuse de 24 ans qui joue au sein d’un trio avec Spooner à Toronto dans la saison inaugurale de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), foule la glace aux côtés de son idole d’enfance dans un autre contexte, soit en tant que membre de l’équipe nationale féminine du Canada pour la Série de rivalité.
Connors, qui a fait ses débuts avec Équipe Canada mercredi soir à Saskatoon, passe ainsi du rêve à la réalité.
« C’est surréel, dit-elle. Je n’en reviens toujours pas. C’est tout ce dont je rêvais en me dépassant pour faire partie de cette équipe. Alors, c’est génial d’y être parvenue. La première chose que je voulais faire, c’était de parler à ma famille. »
Spooner, quant à elle, se souvient de la Coupe des 4 nations 2010 et de son rôle de mentore auprès d’une jeune fille, mais ignorait qu’il s’agissait de Connors avant que celle-ci le lui confirme.
« C’est quand même fou et, à vrai dire, ça me fait sentir un peu vieille à mon goût, rigole-t-elle. J’ai moi-même eu des modèles fantastiques que j’ai pu admirer sur la glace avant d’avoir le grand plaisir de jouer avec elles. »
Cela dit, Connors a déjà porté les couleurs de son pays. Elle a remporté une médaille de bronze au Championnat mondial féminin des M18 de l’IIHF en 2018, en plus de prendre part à deux séries estivales avec l’équipe nationale féminine de développement du Canada en 2018 et 2019.
Des Maritimes au monde entier
Née et élevée à St. John’s, Connors a commencé à jouer au hockey dès son plus jeune âge, en partie grâce à ses deux frères aînés, Michael et Chris.
« Mes parents ont inscrit mes frères au hockey, et je pense qu’ils souhaitaient qu’on ait tous cette activité en commun, explique Connors. On se suit de près en âge, mes frères sont nés en 1997 et 1999 et moi, en 2000, donc le fait qu’on pratique le même sport simplifiait la vie de mes parents. En fait, ils ont commencé par m’inscrire au patinage artistique, mais bien sûr, c’était aussi à la patinoire, alors ça n’a pas fait long feu. Le patinage artistique ne m’attirait pas vraiment, je voulais plutôt faire comme mes frères. Alors, je suis passé au hockey vers l’âge de quatre ans. »
La jeune Maggie Connors avec Marie-Philip Poulin et des joueuses de l’équipe nationale féminine à la Coupe des quatre nations 2010. (Photo fournie)
À l’automne 2003, juste avant son 13e anniversaire, Connors a pris la décision de déménager à 4 500 kilomètres de chez elle pour fréquenter la prestigieuse école préparatoire Shattuck-St. Mary’s à Faribault, au Minnesota.
« Quand j’ai décidé que je voulais continuer à prendre le hockey au sérieux, poursuivre mon rêve d’en faire une carrière et voir jusqu’où ça pouvait me mener, j’ai dû déménager loin de chez moi, mais Terre-Neuve a énormément contribué à mon succès », estime Connors.
Au cours de ses cinq saisons (2013-2018) à Shattuck-St. Mary’s, elle a remporté quatre championnats nationaux – trois avec le programme des 16 ans et moins et un avec celui des 19 ans et moins – et a couronné sa dernière année forte d’une récolte de 75 points en 50 matchs.
Pendant ce temps, Connors est restée près de ses racines dans sa province natale. Elle a représenté Terre-Neuve-et-Labrador aux Jeux d’hiver du Canada 2015, remporté l’or chez les M16 à la Coupe Défi Atlantique 2015 et disputé les éditions 2016 et 2017 du Championnat national féminin des moins de 18 ans à titre de membre d’Équipe Atlantique.
« Mes premières années de développement sont l’œuvre de Hockey Terre-Neuve-et-Labrador, qui m’a formée pendant ma jeunesse. Ce n’était pas toujours facile… Il n’y avait pas beaucoup de filles qui pratiquaient le hockey, donc je jouais avec les gars, avec l’appui complet de [mon membre provincial]. J’ai adoré pouvoir représenter Terre-Neuve. »
Après Shattuck-St. Mary’s, Connors a fréquenté l’Université de Princeton, où elle s’est distinguée sur la glace et en classe. Comme membre des Tigers, Connors a inscrit 145 points (78 buts, 67 aides) en quatre saisons, ce qui la place au 12e rang à ce chapitre dans toute l’histoire de l’école. Elle a été nommée à l’équipe des recrues étoiles de l’ECAC (2017-2018), à la deuxième équipe des étoiles de l’ECAC (2018-2019) et à la troisième équipe des étoiles de l’ECAC (2019-2020), en plus d’obtenir une place au sein de l’équipe des joueuses-étudiantes étoiles de l’ECAC lors de ses quatre saisons.
« J’essaie d’être une fabricante de jeu », décrit Connors au sujet de son style de jeu. « Je suis clairement axée sur l’attaque et j’adore jouer en zone offensive. J’aime faire preuve de créativité pour amorcer des jeux, générer des chances de marquer, installer l’attaque et donner un élan à mon équipe. »
En septembre, Connors est devenue la plus jeune joueuse recrutée par Toronto, qui a fait d’elle la 62e sélection du repêchage inaugural de la LPHF.
« Je ne pense pas qu’il y avait une meilleure destination pour moi. À Toronto, une ville connue évidemment pour son marché du sport très populaire, on sent cet appui incroyable. Je suis tellement chanceuse d’avoir tout ceci qui m’attend à ma sortie de l’université, j’en suis extrêmement reconnaissante.
« On joue pour la petite fille dans les gradins qui tient une pancarte sur laquelle on lit "Future hockeyeuse de la LPHF" et pour les femmes qui ont déjà pris leur retraite du hockey et qui auraient voulu avoir une telle occasion sans que ça se concrétise. Donc, je me rends compte de l’immense chance que j’ai de pouvoir faire partie de cette aventure. »
Connors a obtenu trois points (1-2—3) en neuf parties au sein d’un trio avec son idole d’enfance, un rêve qui l’habitait à l’âge de 10 ans.
« On joue ensemble maintenant, un rêve insensé qui est pourtant devenu réalité. C’est évidemment quelqu’un que j’admire énormément et l’une de mes joueuses préférées, alors c’est génial que je puisse maintenant apprendre d’elle et lui poser des questions tous les jours. Elle est une joueuse remarquable et une grande source d’inspiration. »
Spooner se dit ravie de pouvoir servir de mentore à Connors, qui, selon elle, possède tous les outils pour connaître du succès à l’international.
« Je me souviens que, à son âge, je côtoyais des vétéranes que j’admirais comme Hayley Wickenheiser, qui m’avait prise sous son aile et aidée à prendre confiance. J’essaie d’en faire autant pour Maggie. Elle a tout le talent nécessaire. Il lui suffit de foncer, de croire en elle et de rester fidèle à son style de jeu. »
Maggie Connors, à l’âge de dix ans, avec des membres de l’équipe nationale féminine avant un match à la Coupe des quatre nations 2010. Connors avait gagné un concours qui lui avait permis de passer une journée avec l’équipe nationale féminine. (Photo fournie)
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Médaillée d’or olympique. Étudiante à temps plein en médecine. Comment Claire Thompson y arrive-t-elle?
Entretien avec Esther Madziya
La responsable des communications à Hockey Canada parle à cœur ouvert de son cheminement de carrière, de son travail dans les médias sportifs en tant que femme issue d’une minorité et de ce qu’elle souhaite transmettre à la prochaine génération
Si vous travaillez dans les médias et avez couvert l’équipe nationale
féminine du Canada au cours des quatre dernières années, vous connaissez
assurément le nom d’Esther Madziya.
Et pour ceux et celles qui n’ont pas cette chance, nous avons le plaisir de
vous la présenter aujourd’hui.
Responsable des communications à Hockey Canada, Esther a fait partie du
personnel de l’équipe féminine qui a remporté la médaille d’or aux Jeux
olympiques de Beijing 2022 ainsi que des équipes qui ont triomphé aux
éditions 2021 et 2022 du Championnat mondial féminin de l’IIHF. Elle a
passé des semaines, voire des mois dans des bulles et en quarantaine
pendant la pandémie de COVID-19, loin de ses proches, avec un seul objectif
en tête : atteindre l’or.
Outre son travail au sein d’Équipe Canada, Esther fait partie intégrante de
la grande famille de Hockey Canada et a reçu le prix Hal-Lewis, remis au
membre du personnel de l’année, pour son apport à l’organisation pendant la
saison 2018-2019.
À l’occasion de la Journée nationale des femmes et des filles dans le sport
et du Mois de l’histoire des Noirs, HockeyCanada.ca s’est entretenu avec
Esther pour discuter de son parcours et de l’évolution de l’industrie pour
les femmes issues d’une minorité.
HC : Comment as-tu débuté dans les médias sportifs?
EM : J’ai étudié au Southern Alberta Institute of Technology (SAIT) à
Calgary en journalisme parlé. Le programme a évolué depuis, mais à
l’époque, il s’appelait CTSR : cinéma, télévision, scène et radio. On
pouvait ensuite se spécialiser dans le domaine de notre choix.
Avant cela, je ne savais pas trop vers quel domaine m’orienter. J’ai pensé
étudier en comptabilité, ce qui n’est pas du tout mon truc, mais j’ai aussi
toujours aimé le sport. Alors j’ai fini par me lancer dans le sport. Je me
suis inscrite au SAIT dans l’espoir de travailler dans les médias sportifs,
peut-être à TSN un jour.
J’ai plutôt trouvé un emploi à la radio. J’ai effectué un stage dans une
station de Lethbridge, ma ville natale. La station avait les droits de
diffusion des matchs des Hurricanes de Lethbridge. Je faisais les
reportages pendant les entractes et mettais à jour les scores et les
statistiques. C’est là que tout a commencé.
HC : Quelle était la place des femmes dans le monde des médias
sportifs lorsque tu es sortie de l’université?
EM : À l’époque, il n’y avait pas beaucoup de femmes dans le monde du
sport. Il n’y avait pas beaucoup de diversité non plus, en radiodiffusion
et dans le sport en particulier.
Mes parents m’ont toujours dit : « Quoi qu’il arrive, tu devras travailler
plus fort que les autres. Tu devras constamment faire tes preuves, parce
que tu es une femme et parce que tu fais partie d’une minorité. Rien ne
sera facile pour toi. »
Ça m’est toujours resté. Au SAIT, à l’approche de la remise des diplômes,
certaines personnes m’ont dit qu’il me serait plus facile de trouver un
emploi parce que j’étais une femme et une minorité. J’avais mes réserves,
mais si le fait d’être une femme et de faire partie d’une minorité me
permettait de mettre le pied dans la porte, je n’allais pas me gêner. En
même temps, si je ne fais pas le travail, la porte ne restera pas ouverte
très longtemps.
On revient à ce que mes parents disaient : tu vas devoir travailler deux
fois plus fort que les autres si tu veux que des occasions s’ouvrent à toi.
HC : Plus tard cette semaine, tu célébreras tes neuf ans à Hockey
Canada; quel a été ton parcours pour en arriver là?
EM : J’ai travaillé à la station de radio de Lethbridge pendant quatre ans,
à l’émission du matin et aux reportages sur les Hurricanes pendant les
entractes. J’ai ensuite travaillé à la télévision à Global Lethbridge
pendant quelques années, puis j’ai eu la chance d’obtenir un poste de
journaliste des sports à Global Saskatoon en 2002. Je couvrais surtout de
nombreux sports universitaires, notamment le hockey masculin et féminin.
C’était devenu ma spécialité. Au football junior canadien, j’ai couvert les
Hilltops de Saskatoon. J’ai couvert le volley-ball, le curling – j’ai
beaucoup appris sur le curling! –, le hockey de la SJHL, le hockey mineur,
tout ce genre de choses.
En 2010, il y a eu des coupes budgétaires, et l’ensemble du milieu était en
train de changer. J’ai donc décidé de rentrer à Lethbridge. Je suis
retournée à la station de radio, encore à l’émission du matin, et j’ai
couvert les matchs des Hurricanes à la télévision et à la radio.
Un an plus tard, la personne responsable des communications des Hurricanes
a trouvé un autre emploi dans la Ligue de hockey de l’Ouest, et l’équipe
m’a proposé son poste. J’ai fait partie de l’équipe pendant quatre ans
avant que le poste à Hockey Canada ne soit annoncé, et j’ai commencé à
travailler pour l’organisation en février 2015.
HC : Tu as l’occasion de travailler avec des athlètes d’exception,
de voyager dans des endroits extraordinaires et d’être aux premières
loges de l’histoire du hockey canadien. Comment c’est?
EM : Honnêtement, c’est difficile à dire, parce qu’à moins de le vivre, on
ne peut pas vraiment le décrire. Mais jamais, dans mes rêves les plus fous,
je n’aurais imaginé avoir les occasions qui se sont présentées à moi. Je
n’aurais jamais imaginé aller dans certains des endroits où je suis allée,
avoir l’occasion de travailler avec les athlètes que j’ai côtoyés, avoir
l’occasion de couvrir des événements, que ce soit pour le comité
organisateur ou au sein d’une équipe.
Je pense que ce qui rend cet emploi spécial, c’est aussi ce qu’il
représente pour mes proches. Ma famille est extrêmement fière de me voir
occuper ce poste aujourd’hui, même si je n’étais pas toujours très centrée
sur mes études lorsque j’étais plus jeune.
Il m’est arrivé d’organiser une conférence de presse et que ma famille dise
fièrement : « C’est notre enfant. C’est ma sœur. C’est ma fille. » Ils en
sont très fiers, et ça me touche énormément. J’essaie toujours d’être très
respectueuse, de travailler fort et de faire honneur au nom Madziya. Cela
représente beaucoup pour eux, autant que pour moi.
HC : Tu as parlé de ta famille à plusieurs reprises et de
l’influence qu’elle a eue sur toi. Quelle a été l’importance de ce
soutien au cours de ta carrière?
EM : Peu importe ce que je voulais faire dans la vie, ils ont toujours été
à mes côtés. Et je pense que, lorsqu’on est enfant, c’est une bonne chose
que nos parents nous disent, « Nous sommes très fiers de toi, quoi que tu
fasses. Nous voyons le travail que tu fais. »
Notre nom de famille est Madziya. Nous sommes la seule famille Madziya au
Canada, et c’est une grande source de fierté. Leur soutien est très
important, ils ont toujours été là pour moi. Ma mère me dit toujours : «
Pense aux occasions qui t’ont été offertes, aux emplois que tu as eus, et
sois reconnaissante. Et même s’il y a des moments difficiles en cours de
route, ces épreuves te rendent plus forte, et c’est grâce à elles que les
occasions continuent de se présenter à toi. »
HC : Être l’un des visages d’Équipe Canada auprès des médias
nationaux et internationaux… Est-ce que cela a un peu plus de poids, un
peu plus de signification, parce que tu es une femme issue d’une
minorité?
EM : Tout à fait. Parce qu’il subsiste toujours un petit doute.
As-tu vraiment ta place ici?
Fais attention à ta démarche, à ton attitude, à tes relations avec les
autres médias, car si tu offenses quelqu’un, il est facile de dire, «
c’est
elle qui a fait ça ».
Je pense toujours à travailler deux fois plus fort. Je ne veux pas faire de
faux pas, car j’ai l’impression que quelqu’un attend que je fasse une
erreur pour dire, « Vous voyez, cette personne ne peut pas le faire. Elle
n’est pas qualifiée, elle n’a été embauchée que pour des raisons
symboliques. »
Ces choses sont imprimées dans mon esprit. Je ne pense pas qu’elles
disparaîtront un jour.
HC : Le hockey féminin s’est développé à pas de géant ces dernières
années, et tu as été en mesure de le constater de près. Quelle est ta
perspective de cet essor?
EM : C’est très agréable à voir, surtout quand on sait tous les efforts qui
sont déployés pour populariser ce sport, quand on connaît la passion de ces
athlètes, mais aussi du personnel. Le fait de voir où en sont les choses et
de voir tant de gens travailler si fort m’apporte beaucoup de joie, parce
que ces athlètes en rêvent depuis qu’elles sont toutes petites. Voir où en
sont les choses et voir ce qu’elles ont pu faire et accomplir, mais aussi
être aux premières loges, c’est vraiment cool.
Et je pense que l’une des choses les plus intéressantes pour moi est que,
parce que je suis ici depuis neuf ans et que j’ai travaillé un peu partout
au sein du programme national féminin, lors d’événements nationaux comme le
Championnat national féminin des moins de 18 ans, j’ai pu voir des joueuses
de 16, 17, 18 ans évoluer jusqu’à l’équipe nationale et je les vois changer
les choses aujourd’hui. C’est vraiment impressionnant de suivre leur
évolution en tant que joueuses de hockey, mais aussi en tant que femmes.
HC : Pendant ta carrière dans le monde des médias, as-tu pu voir
les portes s’ouvrir aux femmes et aux membres des minorités?
EM : C’est le jour et la nuit. L’industrie a changé en mieux. Il y a plus
de débouchés, plus de portes qui s’ouvrent aujourd’hui. Je pense que
beaucoup d’organisations ont examiné leur produit et se sont demandé si
leur émission de télévision, leur bulletin de nouvelles ou leur émission de
sport montrait un portrait représentatif de la population du Canada. Parce
qu’il le faut, sans quoi on n’établit pas de lien avec les gens et on les
perd.
Il existe aujourd’hui une multitude de possibilités. On peut lancer un
balado, être influenceur ou influenceuse sur les médias sociaux et tant
d’autres choses que les gens font de leur propre initiative. On voit de
plus en plus de femmes dans différents rôles. Et la tendance est à la
hausse, car ce qui compte, c’est d’embaucher la meilleure personne possible.
HC : Quels conseils donnerais-tu aux femmes ou aux membres des
minorités qui souhaitent se lancer dans le monde du sport, mais qui
n’ont pas l’impression d’avoir une voie toute tracée?
EM : Si c’est ce que vous voulez faire, tentez votre chance. Ne laissez
personne vous arrêter. On peut essuyer des refus, voir des portes se
fermer, mais ce n’est pas définitif, il y aura d’autres occasions à saisir.
Ça fait toujours mal de se faire dire non, mais ça signifie simplement que
ce n’est pas le bon moment. Sachez que vous y avez votre place au même
titre que les autres. En fin de compte, tout le monde s’habille de la même
manière, en mettant une jambe à la fois dans son pantalon.
Alors, foncez. Ne jetez pas la serviette, faites vos recherches, ayez
confiance et allez-y en sachant que vous êtes capable de faire le travail.
Traitez les gens avec respect et vous pourrez espérer obtenir ce respect en
retour. Ne laissez personne vous dire que vous n’êtes pas à votre place.
Aperçu de la Série de la rivalité : Canada c. États-Unis
Mercredi 7 février | 19 h HC | Saskatoon, Saskatchewan | Match no 5
Retour au bercail pour
l’équipe nationale féminine du Canada, qui amorce la dernière portion de la Série de la rivalité contre les
États-Unis mercredi au SaskTel Centre, à Saskatoon, dans ce qui sera le
cinquième affrontement de cette série entre les deux formations.
Dernière rencontre entre les deux équipes
Les Canadiennes ont signé leur première victoire de la série en décembre
dernier –
un verdict de 3-2 en tirs de barrage– au Progressive Auto Sales Arena de Sarnia, en Ontario. Danielle Serdachny
et Ella Shelton ont marqué en deuxième moitié de la troisième période pour
effacer un déficit de 2-0, et Marie-Philip Poulin est la seule à avoir
touché la cible en tirs de barrage. Ann-Renée Desbiens a réalisé 22 arrêts
dans la victoire.
À surveiller
C’est un retour aux sources à Saskatoon pour les avants Emily Clark et
Sophie Shirley, qui évoluent toutes deux dans la LPHF. Comme capitaine
adjointe avec Ottawa, Clark a récolté un but et quatre points en sept
rencontres. Quant à Shirley, 24 ans, elle compte un but et trois points en
sept parties avec Boston et s’amène en remplacement de Kristin O’Neill,
tenue à l’écart du jeu en raison d’une blessure. Plusieurs visages familiers
seront de retour dans l’alignement du Canada pour ce volet de la série, à
commencer par
Natalie Spooner, qui trône au sommet des buteuses de la LPHF avec sept
filets en neuf matchs.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Alex Carpenter connaît tout un début
de saison au sein de la formation new-yorkaise dans la LPHF. La joueuse de
29 ans cumule cinq buts et mène la ligue avec une récolte de onze points en
neuf matchs. Kendall Coyne Schofield effectue pour sa part un retour dans
l’alignement des Américaines après son congé de maternité. La vétérane en
attaque et capitaine de l’équipe du Minnesota a amassé trois buts et une
mention d’aide jusqu’ici dans la LPHF.
La relève
Elles seront cinq à porter les couleurs de leur pays pour une première fois
au niveau senior – quatre Américaines et une Canadienne.
Maggie Connors jouera son premier match avec l’équipe nationale féminine du
Canada; la native de St. John’s présente une fiche d’un but et deux aides
avec Toronto dans la LPHF. Dans le clan des États-Unis, ce sont Madison
Bizal, Maggie Flaherty, Brittyn Fleming et Taylor Girard qui feront leurs
débuts avec leur équipe nationale.
Rétrospective
Le scénario actuel n’est pas inconnu des Canadiennes. L’année dernière, le
Canada avait perdu les trois premiers affrontements avant de revenir de
l’arrière pour finalement remporter la Série de la rivalité. Tous les
espoirs sont donc encore permis.
CALGARY, Alberta – Hockey Canada a annoncé l’identité des 24 joueuses nommées à l’équipe nationale féminine du Canada pour les trois derniers duels de la Série de la rivalité 2023-2024, dont deux en Saskatchewan. Le match de Saskatoon sera disputé le 7 février, et celui de Regina, le 9 février.
Trois gardiennes de but, huit défenseures et treize avants ont été choisies par la directrice générale Gina Kingsbury (Rouyn-Noranda, QC/Toronto, LHPF), l’entraîneur-chef Troy Ryan (Spryfield, NS/Toronto, LPHF) et la première responsable du développement des joueuses et du dépistage Cherie Piper (Scarborough, ON). Les entraîneuses adjointes Kori Cheverie (New Glasgow, NS/Montréal, LPHF), Caroline Ouellette (Montréal, QC/Université Concordia, RSEQ) et Courtney Kessel (Mississauga, ON/Boston, LPHF), de même que le consultant des gardiennes de but Brad Kirkwood (Calgary, AB/Toronto, LPHF), ont aussi contribué à la sélection.
« Nous sommes très heureux du groupe de 24 joueuses que nous avons formé pour nos trois derniers matchs contre les Américaines, et nous nous attendons à d’autres duels chaudement disputés qui sauront plaire à nos partisans et partisanes », a exprimé Kingsbury. « La formation compte beaucoup de vétéranes, mais à chaque série, nous misons sur la profondeur de notre programme féminin pour intégrer des athlètes qui nous permettent d’essayer de nouvelles combinaisons à l’attaque et en défense. En fin de compte, notre démarche et ces parties sont les fondements de notre réussite à la prochaine édition du Championnat mondial féminin en avril. »
La formation comprend 14 joueuses qui étaient des matchs de la Série de la rivalité de décembre à Kitchener et à Sarnia, en Ontario (Bell, Bourbonnais, Clark, Desbiens, Fast, Jenner, Larocque, Maltais, Nurse, O’Neill, Poulin, Shelton, Stacey et Turnbull), de même que Maggie Connors (St. John’s, NL/Toronto, LPHF), qui fera ses débuts avec l’équipe nationale féminine du Canada.
La Série de la rivalité se poursuit au SaskTel Centre de Saskatoon, en Saskatchewan, domicile des Blades de Saskatoon de la Ligue de hockey de l’Ouest (WHL), à 19 h HC le mercredi 7 février. Le volet canadien se conclura à Regina par un duel au Brandt Centre, aréna des Pats de Regina de la WHL, à 19 h HC le vendredi 9 février. Les deux équipes se rendront ensuite au sud de la frontière pour la finale de la série à St. Paul, au Minnesota, le 11 février à 13 h HC.
TSN et RDS, partenaires officiels de diffusion de Hockey Canada, présenteront les trois dernières rencontres de la Série de la rivalité; veuillez consulter votre programmation locale pour en savoir plus. Les membres des médias qui souhaitent assister à la partie à Saskatoon ou à celle de Regina doivent remplir la demande d’accréditation en ligne.
Les billets pour les deux derniers matchs de la Série de la rivalité au Canada sont en vente au HockeyCanada.ca/Billets à partir de moins de 30 $.
Il s’agit de la cinquième année d’existence de la Série de la rivalité, qui met aux prises les deux grandes rivales dans différentes villes des deux côtés de la frontière. L’équipe nationale féminine du Canada tire actuellement de l’arrière 3-1 dans la série 2023-2024 et présente une fiche de 12-13 en 25 duels au total depuis la création de la série, en 2018-2019.
Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada et l’équipe nationale féminine du Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux Facebook, X et Instagram.
Aperçu de la Série de la rivalité : Canada c. États-Unis
Samedi 16 décembre | 17 h HE | Sarnia, Ontario | Match no 4
Après une défaite en prolongation à Kitchener,
l’équipe nationale féminine du Canada reprend l’action contre les États-Unis au Progressive Auto Sales Arena de
Sarnia dans le cadre de la Série de la rivalité, qui se poursuit en Ontario.
Dernière rencontre entre les deux équipes
Jeudi dernier se déroulait le premier match à domicile de la série, que
le Canada a perdu 3-2 en prolongation au Kitchener Memorial Auditorium. Les Canadiennes ont fait mouche les
premières : Danielle Serdachny a ouvert la marque en première période, mais
la risposte des Américaines n’a pas tardé, avec deux buts en 63 secondes.
Après 20 minutes, les États-Unis avaient une avance de 2-1. Emily Clark a
créé l’égalité en deuxième, et le score est demeuré le même pour le reste du
temps réglementaire. Hilary Knight a inscrit le but gagnant sur un avantage
numérique seulement 28 secondes après le début de la prolongation. Ann-Renée
Desbiens a repoussé 19 tirs à son premier match de la saison.
À surveiller
Que dire d’Anne Cherkowski? L’avant de 21 ans a fait ses débuts avec
l’équipe nationale féminine à Kitchener et a inscrit son premier point à
l’international en récoltant une aide sur le but de Serdachny. Avec les
programmes des M18 et de développement d’Équipe Canada, Cherkowski a obtenu
15 points (5-10—15) en 24 parties. La native de Coldstream, en
Colombie-Britannique, continuera assurément de faire sentir sa présence sur
la patinoire pour le reste de la série.
De nouvelles joueuses parviennent aussi à se démarquer du côté des
États-Unis. Kirsten Simms a disputé son premier match dans l’uniforme des
Américaines à Kitchener et a marqué son premier but à l’international,
nivelant la marque en première période. L’avant de 19 ans joue pour
l’Université du Wisconsin (où elle inscrit en moyenne deux points par match
cette saison, soit 34 points en 17 parties) et a auparavant représenté les
États-Unis au Championnat mondial féminin des M18 de l’IIHF en 2020 et en
2022.
Rétrospective
Le scénario actuel n’est pas inconnu des Canadiennes. L’année dernière, le
Canada avait perdu les trois premiers affrontements avant de revenir de
l’arrière pour finalement remporter la série.
L’équipe nationale féminine du Canada a déjà disputé un match hors concours
à Sarnia en décembre 2016,
une victoire de 3-2 en prolongation. Rebecca Johnston avait marqué en première période, puis les Américaines
avaient pris une avance de 2-1 au deuxième tiers. Jennifer Wakefield avait
nivelé le pointage avec 24 secondes au cadran en fin de troisième, et
Marie-Philip Poulin avait donné la victoire aux siennes en déjouant la
gardienne entre les jambières sur un tir de l’enclave, 52 secondes après le
début de la prolongation.
Fiche de tous les temps : le Canada mène 100-78-1
Buts pour le Canada : 492
Buts pour les États-Unis : 439
ENF : Rapport d'après-match – USA 4, CAN 3 TB (Match 1)
Clark donne l’avance aux siennes en troisième, mais le Canada s’incline en tirs de barrage.
Retrouvailles chez les Gosling
Ayant toutes deux porté les couleurs du Canada avec les M18 et l’équipe de développement, les cousines Julia et Nicole Gosling sont réunies en Ontario pour la Série de la rivalité
De coéquipières à adversaires dans les rangs universitaires, Nicole et Julia
Gosling jouent une fois de plus dans le même clan, tandis que l’équipe
nationale féminine du Canada renoue avec l’action à domicile dans le cadre
de la Série de la rivalité.
Les cousines originaires de London, en Ontario, étaient impatientes de se
retrouver à nouveau au sein d’Équipe Canada et veulent laisser leur marque
dans deux autres duels d’envergure face aux Américaines à Kitchener et à
Sarnia.
« J’ai si hâte, décrit Nicole. Revêtir ce chandail, c’est déjà spécial, mais
de le faire à ce niveau de compétition, c’est un rêve devenu réalité. »
Nicole, une arrière de 5 pi 7 po, et Julia, une attaquante de 5 pi 11 po,
ont joué ensemble pour la dernière fois au sein de l’équipe nationale
féminine de développement du Canada à l’occasion d’une série de trois
parties contre les États-Unis, en août 2022. On se souviendra également de
leur participation au Championnat mondial féminin des M18 de l’IIHF en 2019,
lorsqu’elles avaient aidé l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans à
s’emparer de la médaille d’or. Les deux se réjouissent à l’idée de se
retrouver sur la glace comme coéquipières.
« La chimie opère toujours entre nous, explique Julia. On devine le jeu de
l’une et de l’autre et on se repère bien sur la glace. Ce sera plaisant de
jouer ensemble plutôt que de s’affronter, sans compter que nos proches
seront là pour nous voir réunies une fois de plus. »
La participation au Mondial féminin des M18 est parmi les faits d’armes des
Gosling, et de voir Julia faire ses débuts avec l’équipe nationale durant la
centralisation olympique en 2021-2022 a été une grande source de fierté pour
Nicole. Bien que les deux aient souvent été des adversaires dernièrement, le
lien familial qui les unit demeure très fort.
« Notre première expérience avec l’équipe canadienne s’est conclue par la
conquête d’une médaille d’or, rappelle Nicole. On en garde forcément de bons
souvenirs. J’ai vu Julia connaître du succès l’année précédente quand elle a
percé l’alignement de l’équipe nationale. J’ai pu m’inspirer de son parcours
pendant un an, et j’espère maintenant pouvoir suivre ses traces. Chaque fois
qu’on joue ensemble, c’est un moment bien spécial pour nous, mais aussi pour
notre famille. »
Si Nicole visait une première expérience sur la glace avec l’équipe
nationale féminine du Canada lors des prochains matchs en sol canadien,
Julia représente quant à elle son pays pour la troisième fois dans le cadre
de la Série de la rivalité.
« Les rôles sont variés au sein de l’équipe, d’où l’importance d’absorber
autant d’information que possible, soutient Nicole. Ce sera à moi d’être à
l’écoute et d’apprendre de mes coéquipières et du personnel entraîneur.
Julia n’a que de bons mots au sujet de ce groupe, j’ai bien hâte de vivre
moi-même l’expérience. »
La saison est bien occupée pour les deux hockeyeuses qui en sont à la
dernière année de leur carrière universitaire. Julia a amassé 29 points pour
l’Université de St. Lawrence, ce qui lui vaut le troisième rang des
pointeuses de l’ECAC, tandis que Nicole, qui évolue avec l’Université
Clarkson, se situe au sixième rang pour le nombre de mentions d’aide dans le
circuit. La lutte est serrée entre leurs équipes, qui occupent
respectivement la troisième et la quatrième place au classement. Les Gosling
seront donc heureuses de faire une trêve avec Équipe Canada.
« Nicole sentira certainement un peu de nervosité au moment de fouler la
glace, mais elle est intelligente et calme, alors je ne m’en fais pas trop
pour elle, souligne Julia. Je n’ai aucun doute sur ses capacités, mais je
serai là pour elle au besoin. À force de s’affronter, on devient très
compétitives. La rivalité familiale y est sans doute pour quelque chose,
aussi. Mais on s’aime. On veut voir l’autre réussir. »
Les deux cousines n’ont qu’un an d’écart et ont toujours été très proches -
leurs pères sont des jumeaux identiques et les deux familles ne vivent qu’à
15 minutes l’une de l’autre à London. Le hockey n’a fait que resserrer ce
lien.
« Plus jeunes, on était assez timides toutes les deux, se souvient Julia. Le
hockey nous a rapprochées. »
Représenter son pays avec l’équipe nationale féminine est certes un rêve qui
se réalise pour les Gosling, mais de pouvoir le faire aussi près de chez
elles est une raison de plus pour se réjouir. Kitchener et Sarnia ne sont
qu’à une heure de route de leur ville natale. Julia et Nicole s’attendent
donc à de belles retrouvailles en famille et à voir leurs proches en grand
nombre dans les gradins, vêtus d’un chandail avec leur nom dans le dos.
« Je crois que les Gosling seront nombreux sur place, prévoit Julia. Ce sera
toute une chance de les avoir près de nous pour nous soutenir. De jouer avec
Nicole si près de chez nous, je n’aurais pas pu demander mieux. »
« Au hockey, c’est important de nouer des liens, des amitiés, ajoute Nicole.
D’être ici avec une membre de sa famille, avec nos proches qui nous
encouragent dans les gradins, ce sera une expérience unique. Pas de doute,
on est choyées. »
La Série de la rivalité a une incidence importante dans la sélection
définitive des deux formations nord-américaines en vue du Championnat
mondial féminin de l’IIHF. Julia et Nicole entendent montrer toute l’étendue
de leur talent et espèrent se tailler un poste avec l’équipe pour le tournoi
printanier.
« On a toujours rêvé d’atteindre le prochain niveau ensemble, conclut
Nicole. Maintenant qu’on y est, c’est à nous de saisir notre chance et de
nous soutenir l’une et l’autre. »
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Esther Madziya Responsable, communications Hockey Canada
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