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La générosité dans les moments difficiles

Grâce à des actes de bonté, Aynsley D’Ottavio a pu regagner son domicile à Chilliwack après que la Colombie-Britannique eut été dévastée par une tempête historique

Shannon Coulter
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17 mai 2022
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Lorsque Aynsley D’Ottavio a quitté Chilliwack, en Colombie-Britannique, pour aller visiter l’Université Quinnipiac en novembre dernier, elle ne se doutait pas que son retour allait être aussi difficile.

La défenseure du Rush de Fraser Valley s’était rendue au Connecticut avec sa mère pour faire une visite-éclair d’une journée.

« Nous sommes arrivées en soirée et mon père nous a dit par texto qu’une tempête faisait rage chez nous, se rappelle-t-elle. On n’en a pas trop fait de cas. En Colombie-Britannique, la pluie, on connaît. »

Mère et fille se sont donc mises au lit après une longue journée de voyage afin d’être fin prêtes pour la visite du lendemain matin. À leur réveil, elles continuaient à recevoir des nouvelles sur les pluies sans précédent qui s’abattaient sur la Colombie-Britannique.

« Tout au long de la visite, j’entendais des bribes de ce qui se passait, indique Aynsley. Mais c’est lors du vol de retour que nous avons réalisé que la situation était rendue catastrophique. »

Une tempête de pluie avait fait tomber sur certaines villes de la province l’équivalent d’un mois de précipitations en 48 heures. Des dizaines de records de pluie ont été fracassés, et des glissements de terrain dévastateurs ont forcé la fermeture de pratiquement toutes les grandes autoroutes du sud de la Colombie-Britannique.

Comme la vallée du Fraser avait déjà reçu beaucoup de pluie en septembre et en octobre, les dernières averses ont fait sortir de leur lit des ruisseaux et des rivières qui ne présentent normalement pas de risque de débordement. Des régions entières de la vallée ont été inondées. Quelque 20 000 personnes ont dû évacuer leur domicile.

À l’origine, le père d’Aynsley devait aller les chercher, sa mère et elle, à l’aéroport pour ensuite conduire la joueuse à Langley, où elle devait rejoindre ses coéquipières du Rush et y affronter les Northern Capitals. Mais lors de l’escale à Toronto, elle a découvert que la tempête avait contrecarré ce plan.

« Mon père ne pouvait pas venir en raison des inondations, explique la jeune femme de 16 ans. Nous ne savions pas trop quoi faire. Lorsque nous sommes arrivées à Vancouver, le patron de ma mère a été assez généreux pour nous y payer une chambre d’hôtel. Nous y sommes restées une nuit, le temps d’évaluer la situation. »

Aynsley n’a pas été la seule membre du Rush à être touchée par les inondations. L’attaquante Hannah Dods était à la maison, à Chilliwack, quand la tempête a commencé. Au départ, l’adolescente de 15 ans n’y a pas porté trop attention, ce qui a changé quand elle a entendu parler des inondations et de la montée de la crue des eaux.

« La veille, une amie et moi parlions du déluge qui tombait et nous nous demandions si l’école allait fermer, raconte-t-elle. Nous en doutions fortement, mais comme de fait, c’est ce qui est arrivé. »

Heureusement, les demeures familiales de Hahhah et d’Aynsley ont été épargnées par les eaux. L’école de Hannah est restée fermée pendant une semaine et a servi de refuge aux victimes des inondations. Si son domicile n’a pas été touché, sa ville a été coupée du reste du monde, et elle en a constaté les effets.

« On ne recevait littéralement plus aucune ressource : il ne fallait pas gaspiller d’essence, car il n’y avait pas de ravitaillement possible. Il ne fallait pas non plus vider notre garde-manger, car les épiceries n’étaient plus approvisionnées. »

Les autoroutes étant bloquées par l’eau et les débris, Hannah ne pouvait plus se rendre aux entraînements ni aux parties du Rush. Il y avait toutefois un bon côté à tout cela : elle pouvait passer plus de temps avec son équipe de basketball.

« C’était bien d’avoir du temps pour relaxer, mais ce qui m’a le plus déçue, c’est de ne pas pouvoir jouer au hockey. Après avoir raté une partie et quelques entraînements et ne pas avoir vu mes coéquipières pendant une semaine, j’avais vraiment hâte de retourner sur la patinoire. »

Pendant ce temps, à Vancouver, Aynsley D’Ottavio appelait ses coéquipières pour voir ce qu’elle pouvait faire en prévision d’un affrontement contre les Capitals.

« Nous avions un match le lendemain matin et je voulais savoir si on pouvait s’y rendre ensemble, ne serait-ce que pour regarder la partie », explique-t-elle.

Alors qu’elle tentait de trouver un moyen de se rendre à Langley, une idée l’a frappée. Nombre de ses coéquipières avaient de vieux équipements à la maison. Comme elle était incapable d’amener le sien en raison des inondations, peut-être qu’on pourrait lui en rafistoler un?

« J’ai proposé l’idée, et toutes les filles ont embarqué, car elles voulaient vraiment que je sois sur la glace avec elles. Ça tombait bien, parce que moi aussi! C’était vraiment génial. »

En sautant sur la glace affublée d’un équipement rapiécé, l’idée ne lui semblait plus si pratique.

« C’était très étrange. Je ne savais même pas si j’allais arriver à patiner. C’est déjà difficile de s’habituer à de nouveaux patins, alors imaginez lorsqu’ils sont usagés et moulés à d’autres pieds… »

Malgré l’inconfort, Aynsley a obtenu une passe dans une victoire de 3-2 du Rush, en prolongation. Après la partie, un autre défi l’attendait : retourner à la maison. Elle, sa mère, sa partenaire à la ligne bleue Jade Lore et la mère de celle-ci ont tenté de trouver un moyen de se rendre à Chilliwack sans devoir passer par les routes fermées.

Le groupe s’est alors rendu à l’aéroport de Pitt Meadows, situé à 32 kilomètres de l’aéroport international de Vancouver, dans l’espoir de prendre un vol dans un petit avion, mais aucun n’était disponible.

« C’est alors que nous avons vu un service d’hélicoptère de l’autre côté de la rue. Nous avons demandé s’il leur restait de la place, raconte Aynsley. Je ne sais plus si une personne avait annulé son vol ou s’ils avaient juste assez de places libres, mais ils ont été assez généreux pour nous ramener à la maison. »

C’était un premier vol d’hélicoptère pour Aynsley, et elle a pu constater la dévastation de ses propres yeux.

« C’était complètement fou. Je n’arrivais pas à reconnaître les routes et je ne voyais plus l’autoroute qui traverse la ville. C’était encore pire que ce que j’imaginais. »

Mais malgré les circonstances difficiles, on pouvait compter sur la générosité des membres de la communauté. Plusieurs associations de hockey des environs ont prêté main-forte aux personnes touchées par le désastre. La famille de Hannah Dods a d’ailleurs empilé des sacs de sable dans un parc.

« C’était super de voir tout le monde s’entraider », affirme Hannah.

Aynsley D’Ottavio, pour sa part, est très reconnaissante des actes de générosité qui ont permis à sa mère et elle de retourner à la maison. Elle se souvient de la bonté de la communauté envers les personnes les plus touchées alors que la ville réparait les dommages.

« Tout le monde s’est mobilisé pour aider les agriculteurs et les gens qui vivent dans la plaine d’inondation et qui ont dû quitter leur domicile. Le pilote nous a dit que plusieurs services d’aviation avaient offert des vols gratuits à des personnes qui ne pouvaient revenir à la maison et voir leur famille après le travail. C’était vraiment beau à voir. »

Six mois plus tard, les réparations aux infrastructures vont bon train, mais les cicatrices de l’inondation sont encore visibles. Maintenant que les routes sont réouvertes, Aynsley D’Ottavio et Hannah Dods sont ravies d’être de retour avec le Rush et de poursuivre leur parcours vers la Coupe Esso.

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
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(403) 777-4567

ssharkey@hockeycanada.ca

 

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