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L’effet de ricochets

Taylor Trussler voulait être un gros poisson dans un petit étang; elle est aussi un gros poisson dans un grand étang

Wendy Graves
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18 avril 2016
|

Taylor Trussler n’a pas suivi un parcours typique dans le monde du hockey. Et ce n’est pas une joueuse typique.

Pendant sept ans, de novice à sa première année bantam, la joueuse d’avant a joué pour les Flames d’Ayr, une équipe masculine de catégorie « C ».

La saison passée, sa première en hockey féminin, elle a été la capitaine des Rockets d’Ayr, une formation bantam BB.

Cette année, sa première où elle a joué ses matchs locaux en dehors de sa ville, elle a mené les Ice Cats de Brantford au chapitre des buts et elle a aidé son équipe midget AA à participer à sa première Coupe Esso.

Trussler a compté 73 buts en 55 parties pour les Rockets en 2014-2015. « C’était plaisant, mais j’imagine que ça n’a pas vraiment été un gros défi pour moi. »

Autant elle n’a pas été poussée à performer, autant elle a joué avec intensité à chaque présence et au Championnat provincial 2015 de l’Association de hockey féminin de l’Ontario, ses habiletés et son éthique du travail ont attiré les regards des dépisteurs d’une organisation de hockey de printemps de Brantford.

Ils ont suggéré à la mère de Trussler, Megan Carruthers, que sa fille recherche une compétition plus forte.

Sans oublier que plusieurs de ses coéquipières de l’école secondaire ont joué pour des équipes midgets AA dans la Ligue de hockey féminin Lower Lakes (LLFHL) et qu’elles ont souvent partagé leurs propres expériences et histoires d’autres joueuses qui ont passé à un niveau de hockey supérieur.

Carruthers a contacté plusieurs équipes avec l’idée d’envoyer Trussler à des camps d’essais printaniers. L’un de ses appels a été fait à l’entraîneur-chef des Ice Cats, Garth Rickwood.

Rickwood a été honnête. Il n’avait jamais inséré une joueuse de catégorie « BB » à une formation « AA ».

« Carruthers a dit qu’elle voulait juste voir si Trussler pouvait jouer à un plus haut niveau », lance Rickwood.

« Sa mère n’avait aucune idée si c’était possible ou non. C’est la beauté de l’inconnu, le camp d’essai. On ne sait jamais à quoi s’attendre. »

Trussler s’est jointe à 40 autres joueuses au camp des Ice Cats.

« En moins de cinq minutes, on pouvait voir qu’elle était une naturelle », commente Rickwood. « Elle avait l’air d’une enfant à la patinoire extérieure, survolant la glace, heureuse et souriante. Juste quelqu’un qui aimait ce qu’elle faisait. C’est ce que je recherche. »

Moins de 30 minutes plus tard, Rickwood lui a offert un poste au sein de l’équipe. À la recommandation du personnel des entraîneurs de Brantford, Trussler s’est inscrite au hockey de printemps.

La décision a favorisé l’accélération de la courbe d’apprentissage. « La vitesse était nettement plus élevée dans le "AA" », analyse Trussler; « J’ai dû m’habituer à faire des passes plus souvent que je le faisais dans le "BB". » À l’automne, Rickwood a retravaillé sur certains aspects de son jeu. Il a fallu quelques mois à Trussler pour se sentir à l’aise à ce niveau, mais elle n’a pas perdu de temps à compter des buts comme dans le « BB ».

Dans un match hors concours contre les Hornets d’Oakville, perpétuels prétendants au titre dans la LLFHL, elle a marqué deux buts en désavantage numérique.

« Les types de buts qu’elle compte font en sorte qu’elle se démarque vraiment des autres joueuses », fait remarquer Rickwood. « Il y a plusieurs entraîneurs juniors dans la région pour la Ligue provinciale de hockey féminin (PWHL) et ils disent qu’ils ne pensent pas avoir déjà vu un de ses buts qui n’était digne des jeux de la semaine. » Elle a cette patience autour du filet.

Trussler a marqué 43 buts en 70 matchs avec les Ice Cats, ses 70 points la plaçant au quatrième rang de son équipe. Elle a été l’une des dernières avants à être sélectionnée au sein de l’équipe en avril dernier, mais une grosse raison expliquant pourquoi Brantford joue encore ce printemps.

« Elle a poussé les autres joueuses parce qu’elles peuvent voir ce qu’elle est en mesure de faire avec la rondelle », explique Rickwood. « Elle prêche par l’exemple. On n’a jamais à se soucier d’elle, car elle donne toujours tout ce qu’elle a. »

Cette année, cela s’applique aussi à ses priorités hors glace.

Trussler a toujours été une bonne étudiante, mais cette année elle s’est plongée dans ses études avec une nouvelle approche.

« Elle a dit que si elle pouvait obtenir une bourse d’études ou que quelqu’un allait la surveiller, qu’elle devait avoir les notes qu’il faut », a confié Carruthers. « Cela a une énorme signification pour moi. »

Les deux dernières années ont été une expérience d’apprentissage pour la mère et sa fille. Les dépisteurs aux matchs et aux universités qui voulaient parler aux joueuses, c’était nouveau pour elles. Cela valait le risque de quitter le nid familial et de l’engagement financier qui allait avec, pour voir quelle autre chose pouvait se présenter à elle.

« Je voulais qu’elle aille la chance de voir si son talent pouvait la mener plus loin », commente Carruthers. « Si elle peut, elle peut; si elle ne peut pas, elle ne peut pas. Mais je voulais qu’elle aille la chance de le vérifier. »

L’an prochain, Trussler portera les couleurs des Rivulettes de Cambridge de la PWHL, un niveau plus élevé que le midget AA.

D’ici là, elle a un autre tournoi à jouer avec les Ice Cats dans une saison qui a changé son futur de plusieurs façons.

« Cette année m’a fait encore plus aimer le hockey, avec de bons entraîneurs, une bonne équipe et de bonnes personnes à côtoyer », affirme Trussler.

Ni la mère ni la fille n’avait envisagé ce qu’un téléphone pouvait engendrer. Tout ce qu’il reste à faire, c’est de couronner le tout avec un championnat national de la Coupe Esso.

« C’est la première fois qu’elle me dit : "Je pense que je vais avoir des larmes quand la saison prendra fin." », conclut Carruthers.

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