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Comment l’Ouest a remporté le titre

La région de l’Ouest n’a peut-être pas remporté le plus grand nombre de médailles dans l’histoire de la Coupe Esso, mais c’est elle qui a hissé la coupe le plus souvent

Wendy Graves
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31 mars 2016
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Ce weekend, les Stars de Saskatoon se sont rendues à Shoal Lake, Manitoba, pour y affronter les Chiefs de Yellowhead dans le cadre des du championnat régional de l'Ouest menant à la Coupe Esso. Le gagnant se rendra par la suite à Weyburn, Saskatchewan, pour y disputer d’autres matchs pendant une autre semaine… avec l'étiquette, qui sait, du favori de la Coupe Esso.

La région de l'Ouest n'est pas celle qui a remporté le plus de médailles à la Coupe Esso – cette distinction revenant à l'Ontario, qui a récolté huit médailles, dont deux d'or –, mais c'est elle qui a hissé le plus souvent la coupe, soit à quatre reprises. Deux de ces coupes sont l'œuvre d'équipes du Manitoba - les Wildcats de Westman, en 2009 et les Hawks de Pembina Valley, en 2012 - tandis que deux équipes de la Saskatchewan, les Hounds de Notre Dame, en 2011 et les Gold Wings de Weyburn, en 2014, se sont mérité le titre. La région a également remporté deux autres médailles, une médaille d'argent en 2010 (Notre-Dame) et une médaille de bronze en 2015 (Saskatoon).

Mais quel est donc le secret derrière ces sept années de succès?

« Nous avons mis sur pied deux ligues des plus compétitives entre la Saskatchewan et le Manitoba, de sorte que les filles ont la difficile tâche, dès le départ, de sortir victorieuses de leurs ligues », explique Ferdi Nellisen, entraîneur-chef des Capital de Central Plains. « Les filles n’ont pas le choix que de donner le meilleur d’elles-mêmes presque tous les soirs, sinon la victoire leur échappera. Peu importe que vous soyez première au classement ou dernière. »

Pour remporter la Coupe Esso, une équipe doit disputer sept matchs en sept jours. Les joueuses sont fin prêtes pour cette lutte de tous les instants, elles qui doivent composer avec le format exténuant des séries éliminatoires qu'utilisent les deux provinces, mentionne Chad Kish, entraîneur-chef des Gold Wings.

« Nos séries éliminatoires adoptent la formule de la meilleure équipe aux termes de cinq matchs; ce n’est pas comme un tournoi », explique Chad. « Nous sommes donc en mesure de savoir qui a le courage de passer à travers une série de cinq matchs et de voyager deux heures et demie un soir de semaine. C'est ça la force mentale dont on a besoin pour remporter la Coupe Esso, cette force mentale qui fait que l'on n’abandonne jamais. »

La parité, voilà le mot que l’on entend souvent au sujet des deux ligues, sans oublier la résilience qu’inculquent les matchs disputés à forces égales.

Neuf points séparaient les quatre meilleures équipes dans la Ligue de hockey midget féminin du Manitoba, dont un écart de seulement quatre points entre la deuxième et la quatrième place. Ces quatre équipes ont accordé moins de 42 buts au cours de leur saison régulière de 28 parties.

Quatre des neuf matchs durant les demi-finales des séries éliminatoires de la Ligue de hockey midget AAA féminin de la Saskatchewan ont nécessité deux périodes de prolongation, et les quatre matchs de la série du championnat entre les Stars et les Wildcats de Swift Current ont été décidés par un seul but.

Ce ne fut pas toujours le cas. Pendant des années, chaque ligue était dominée par une équipe, soit Notre-Dame et les Hawks de Pembina Valley. Les deux équipes ont croisé le fer trois fois de suite au championnat régional de l'Ouest, de 2010 à 2012; Pembina Valley s'y est rendu deux autres fois par la suite.

Les joueuses élites gravitaient autour de Notre-Dame. (Et pas seulement en Saskatchewan - quatre membres de l'équipe gagnante de la Coupe Esso 2011 provenaient du Manitoba.) La domination d’une seule équipe ne faisait pas le bonheur des gens, soutient Kish, mais cela forçait par contre les autres équipes à s'améliorer et contribuait, en retour, à garder les joueuses élites près de chez elles. « Elles ont contribué à l'amélioration de notre programme. »

Nelissen affirme que Pembina Valley a donné du fil à retordre à son équipe, adversaire dont la frontière est juste à côté de Central Plains. Une compétition accrue pousse les joueuses à s'améliorer et à se développer soir après soir, non seulement lorsqu'elles font face à l'une des équipes les mieux classées.

« Ça force les joueuses à être meilleures, » allègue-t-il. « C’est la même chose pour nous les entraîneurs. »

Aucune des deux provinces n'est grande, en termes de population, mais les récents succès d'équipes de petites communautés, comme celle de Central Plains – la deuxième plus petite région du Manitoba qui a terminé quatrième au championnat national l'an dernier – contribuent à rehausser la confiance d'autres équipes dans la même situation.

« Si une petite équipe comme Weyburn [population : 10 000 habitants] y participe et le gagne [ainsi que d’autres], nous pouvons le faire aussi », soutient Kish.

Lors du weekend des championnats régionaux, ce n’est pas la première fois qu’une équipe a l'occasion de voir l’autre en action. Les tournois qui se déroulent tout au long de la saison permettent aux équipes de se voir de plus près, et les deux parties admettent jeter un coup d’œil par-delà la frontière pour voir ce qui se passe dans l'autre ligue, surtout lorsque les séries éliminatoires prennent leur envol.

« Chaque équipe veut vraiment imposer sa loi », mentionne Kish. « C'est une lutte serrée. Peu importe qui sortira gagnante de la Saskatchewan ou du Manitoba, ça va être difficile. La moindre erreur fera probablement la différence entre la victoire et la défaite. »

Dans l’histoire, la Saskatchewan mène au chapitre des affrontements entre les deux équipes, 4 victoires contre 2 défaites. (Techniquement, 5 à 2 : avec deux participations à la Coupe Esso l’an dernier, les championnats régionaux de l'Ouest n'ayant pas été nécessaires, la victoire en ronde préliminaire des Stars sur les Capitals – et un autre triomphe dans le match pour la médaille de bronze – ont permis à la Saskatchewan de crier victoire en 2015!)

« La rivalité entre le Manitoba et la Saskatchewan a toujours existé dans tout ce que nous faisons. Je ne crois pas que ce soit différent », soutient Nelissen, avant d'éclater de rire. « Pour moi, c'est une rivalité où les matchs sont disputés âprement, avec respect et dans les règles, mais ça n’en demeure pas moins une rivalité.

Mais c’est aussi manifestement une rivalité amicale et respectueuse et chaque année, lorsque les dés sont jetés, les deux parties sont capables de s’encourager… la durée d’un weekend du moins!

« Absolument, je veux que la région de l’Ouest gagne [la Coupe Esso], » affirme Nelissen, « car cela démontre simplement quelle grande région nous sommes. »

Pour plus d'informations :

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Responsable, communications
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(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

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